Avant-hier à Radio-Canada, discussion sur les graffitis à l'émission «Des idées dans la tête». Malheureusement, après l'écoute de l'émission peu d'idées dans la tête, la discussion portant presque essentiellement sur l'insertion sociale et le contrôle social de graffiteurs. Leurs motivations, abordées en vitesse. Pour ce qui est de la relation du graffiti avec l'art, du sens ou du non-sens de l'inscription du graffiti dans la Ville, de l'évolution de cette forme d'art. Rien. Des véritables motivations du graffiteur tel le rapport au nom, à l'inscription, à l'écriture et de la question de la relation du graffiti avec l'art contemporain en général, nenni. L'essentiel de l'affaire était de savoir jusqu'à quel point c'est socialement acceptable, où peut-on inscrire le graffiti et comment les autorités s'arrangent pour contrôler le tout.
L'art, au contraire de la culture,e n'a pas besoin d'être socialement acceptable pour exister. La différence essentielle entre une émission qui parle d'art et une émission qui parle de culture est parfaitement visible dans l'imbuvable nouvelle émission en clips de Radio-Canada. Je crois qu'elle s'appelle Ça vaut le détour avec marque de commerce intégrée ( une sorte de serpentin). Série d'entrevues complaisantes avec des artistes enrobées de mises en situation cinématographiques pseudo flyée - C'est don vrai que Jean-Marc Parent est sympathique! Notre société d'État n'en finit plus de nous surprendre. Encore une espèce d'imitation chromée d'une émission que l'on qualifie probablement de cheap dans les corridors de la rue Lévesque - diffusée à un autre poste, mais qui a toujours été efficace dans la mise en scène des artistes populaires.
Malheureusement, une émission qui parle d'art doit poser des questions fondamentales.
2006-10-2
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