jeudi 17 mai 2007

Graffitis


Je n'ai pas encore parcouru la track cet été, mais des nouvelles dans les médias m'indiquent que l'activité se poursuit de plus belle sur les murs. Je suis certain que les graffitis ont gagné en force et en beauté. La preuve : La ville de Montréal songe à interdire la vente de bombes couleur à des mineurs. Évidemment, l'intention, le propos et la formulation du désir d'interdiction sont ridicules. Cette administration fait beaucoup dans la propreté ( les petites poubelles jaunes sur les poteaux) et la réparation de nids de poules. Sans envergure, elle a pris la décision de ne pas autoriser la construction du TAJ dans St-Michel. L'interdiction des bombes est un aveu d'impuissance et un acte délibéré contre la liberté d'expression. Puisque l'on ne peut arrêter tous les jeunes qui s'expriment sur les murs, on empêchera les jeunes d'acheter de la peinture aérosol. Évidemment, les jeunes et les autres ont répondu avec quelques arguments :

Les jeunes volent souvent les bombes couleur, il est donc futile d'en interdire la vente, au contraire l'interdiction les incitera à voler encore plus souvent.

Ceux qui font des tags ont souvent plus que 18 ans.

L'interdiction ne peut qu'inciter encore plus les jeunes à franchir l'interdit. Les bombes couleur ne sont pas le seul moyen de peindre des graffitis.

Des intervenants ont souligné que la répression n'est pas le bon moyen à employer pour atténuer la croissance des graffitis sur les murs. Il faut tenter d'intégrer les jeunes dans un processus qui prolonge leur geste initial, les guide vers des formes plus élaborées d'expression artistique.

La solution retenue par nos administrateurs est aberrante. Pour moi, les tags sur les murs d'usine, le long des voies ferrées ou ailleurs ne constituent pas un problème, mais un don et une grâce, un ajout magnifique au paysage urbain.



Attention: ce message a été publié en juin 2006

Aucun commentaire: